Décembre au boulot : la fin du monde, mais avec des petits fours

Chaque année, c’est la même prophétie qui revient, plus fiable qu’un horoscope de magazine : décembre, c’est la fin du monde au bureau. Les signes ne trompent pas. Les collègues s’agitent, les mails s’emballent, les réunions se multiplient comme des Gremlins sous la pluie, et tout le monde se met à parler avec des majuscules émotionnelles : « ON DOIT CLÔTURER AVANT NOËL !!! »

Le climat d’apocalypse s’installe doucement, mais sûrement. On vit dans un monde parallèle où :

  • Une réunion planifiée le 27 décembre est considérée comme une insulte personnelle.
  • Tout ce qui n’est pas fini avant le 23 décembre à 17h03 précises est reporté à « janvier », comme si janvier durait 6 mois.
  • Le mot « urgence » perd tout son sens. Même le choix des amuse-bouches pour l’apéro de Noël devient une priorité stratégique.

Le calendrier de l’Avent devient le seul repère temporel fiable. Chaque petit chocolat est une victoire. Chaque porte ouverte, une étape vers la libération. Et au milieu de ce chaos organisé, on trouve :

  • Le collègue hyperactif qui veut « finir proprement l’année » (personne ne sait ce que ça veut dire, mais ça a l’air important).
  • Le ou la RH qui tente désespérément de boucler les jours de vacances en jonglant avec les absents, les malades et les “télétravailleurs fantômes”.
  • Le stagiaire, perdu, qui pensait que décembre, c’était calme. Spoiler : non.

Et puis il y a le Graal, ce moment presque mystique : le dernier jour avant les vacances. Le moment où tout ralentit soudain. Où l’on se souhaite de « belles fêtes », même à la compta. Où l’on boit du mousseux tiède dans des gobelets en plastique, en faisant semblant d’aimer les tranches de pain surprise au thon-mayo.

Alors, oui, chaque mois de décembre ressemble un peu à la fin d’un monde. Mais c’est aussi une tradition moderne, un rite de passage collectif. Et soyons honnêtes : si ça n’existait pas, il faudrait l’inventer.

Parce qu’après tout, quoi de mieux pour finir l’année en beauté… que de survivre à un tsunami de to-do lists, de PowerPoint en feu, et de clémentines dans la corbeille à fruits ?

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