On pourrait croire que l’extrême droite aime les piqûres : piquer les slogans des autres, piquer la peur pour la transformer en colère, piquer les voix des mécontents. Mais quand il s’agit d’une simple seringue de vaccin, là… panique totale. Comme si 2 ml d’ARN messager allaient renverser la civilisation occidentale.
1. L’État veut contrôler nos bras musclés
Pour les conservateurs et les ultra-patriotes, l’État est déjà beaucoup trop intrusif. Alors imaginez : non seulement il taxe, régule, surveille… mais en plus il veut savoir ce qui circule dans vos veines. Les mêmes qui exigent des lois intrusives sur l’utérus ou la chambre à coucher se découvrent soudain des défenseurs inconditionnels de la « liberté individuelle ». Ironie, quand tu nous tiens.
2. La vraie force, c’est l’immunité… naturelle
Un rhume ? Un peu de sueur et de testostérone. Une pandémie mondiale ? Pareil. Pourquoi se protéger avec un vaccin quand on a des biceps et des prières ? Dans leur vision, tomber malade et s’en sortir « à la dure » prouve qu’on est un vrai bonhomme. Le vaccin, c’est pour les faibles, les « fragiles », et les bobos urbains. On croirait presque qu’attraper le Covid est devenu un rite de passage viril.
3. Big Pharma, Bill Gates et le complot du siècle
Avouons-le : pour certains leaders populistes, les vaccins ont été une bénédiction électorale. Ils ont pu réchauffer tous les vieux complots au micro-ondes : Big Pharma, les puces sous-cutanées, Bill Gates qui veut contrôler vos cycles menstruels. Peu importe que tout ça soit du grand n’importe quoi : ce qui compte, c’est que ça fait cliquer, ça fait partager, et ça fait voter.
4. La liberté, mais surtout la leur
C’est fascinant : ceux qui hurlent « liberté » contre le masque ou le pass sanitaire sont parfois les mêmes qui voudraient imposer leurs valeurs religieuses, fermer les frontières, contrôler les médias. La liberté, oui, mais une liberté très sélective. Du genre : libre de contaminer ton voisin, mais pas libre d’aimer qui tu veux.
5. L’électorat aime les rebelles… mais à bas prix
Être anti-vax, c’est pratique : pas besoin de programme économique, pas besoin de parler climat, pas besoin de chiffres. Il suffit de dire « on vous ment » et hop, on devient le Robin des Bois du peuple. Résister à une aiguille, c’est tellement plus simple que résister à l’inflation.
En conclusion
Au fond, ce n’est pas que l’extrême droite ait peur des vaccins. Elle adore surtout les virus : le virus de la peur, le virus du doute, le virus de la colère. Parce que ces virus-là, ils rapportent bien plus de voix qu’une campagne de vaccination.
